The Rolling Stones dévoilent « Hackney Diamonds », concentré d’énergie pure
Forcément un événement. Les légendaires Rolling Stones sortent "Hackney Diamonds", leur 24e album studio. Une première depuis 2005. Alors que vaut ce nouvel opus ?
18 ans, c’est le temps que se seront donnés les Stones pour accoucher d’un nouvel album. Mais en a-t-elle seulement conscience, la bande de Mick Jagger, du temps ? Les irrévérencieux britanniques dévoilent, ce vendredi, « Hackney Diamonds », leur 24e disque studio. Un projet mûri de longue date mais qui aura dû composer avec la pandémie, la perte du regretté batteur Charlie Watts et une tournée des 60 ans qui aura permis au groupe de se rassurer sur son degré de popularité. Difficile de ne pas être aimé quand on accède au statut de légende absolue. Alors à quoi bon remettre son titre en jeu ? Peut-être parce que justement les légendes ne meurent jamais. Alors même 18 ans après, même 59 ans après la sortie de « The Rolling Stones », leur premier album, ils reviennent défier la gravité du rock, sûrs de leur blues, sûrs de leur énergie et de leur insolence.
Paul McCartney et Elton John à la fête
S’ils ont perdu Charlie Watts, emporté en août 2021, Jagger, Richards et Wood ont décidé de s’entourer. Quelques noms prestigieux viennent ainsi grossir la liste des contributeurs : Lady Gaga, Stevie Wonder, Paul McCartney, Elton John. Trois chanteurs que vous n’entendrez pas dans « Hackney Diamonds ». Seule Lady Gaga est venue accompagner Mick Jagger de sa voix sur le persuasif « Sweet Sounds Of Heaven », second single de l’album affichant 7 min 23 au compteur, excusez du peu.
Ainsi, l’apport des musiciens hors pair venus prêter main forte aux Stones est purement instrumental, comme un grand bœuf entre potes qui n’ont plus rien à prouver. On y découvre ainsi un Paul McCartney punk, poussant la distorsion de sa basse au maximum sur « Bite My head Off » ou Sir Elton John ramenant au piano toute sa science de la pop pour les besoins de « Live By the Sword ». Un titre percutant qui met le feu aux poudres et nous embarque. Tout comme les riffs mordants de Keith Richards sur « Get Close », le très bon « Whole Wide World » ou l’excellent « Tell me Straight », qui fait preuve d’une véritable inspiration crépusculaire et irradiante. Le seul morceau de l’album chanté par Keith Richards. Une vraie réussite. A l’image de ce nouvel opus formidablement revigorant.