Notre sélection de vinyles recherchés des collectionneurs se poursuit avec ce volume 4. Au programme dix perles rares, parmi lesquelles des incontournables, des albums jamais réédités et des versions originales qui ont la cote.

Janet Jackson – « Design of a Decade : 1986 -1996 »
Sorti en 1995, ce best-of de la période A&M Records regroupe, en deux vinyles, quelques-uns des meilleurs titres de la chanteuse R&B. Version US ou internationale, vous avez le choix. A noter que cette dernière – diffusée en Europe et présentée ci-dessus -, inclut notamment le titre « Whoops Now » absent de la version nord-américaine. Pour ce best-of 1986-1996 de Janet Jackson, il vous en coûtera guère moins de 200 euros en bon état.

Rolling Stones – « Let It Bleed », 1969
Album légendaire des Rolling Stones, « Let It Bleed » est sorti en 1969. Ouvert par le titre « Gimme Shelter » devenu une référence de la discographie des Rolling Stones, le huitième opus du groupe marque la fin d’une ère, celle des hippies, et le basculement dans les années 1970 en pleine guerre du Vietnam. Avec sa pochette surréaliste en forme de gâteau, de vinyle et de pneu, le premier pressage mono de l’album sur le label Decca ne court pas les rues avec son autocollant faisant mention du poster du groupe compris dans la pochette.
Comptez plusieurs centaines d’euros pour un tel exemplaire.

Serge Gainsbourg – « Histoire de Melody Nelson », 1971
Le premier concept album de Serge Gainsbourg est un coup de maître qui deviendra au fil des années une référence internationale. Sortie le 24 mars 1971, “Histoire de Melody Nelson” présente Jane Birkin en pochette de l’album, tenant dans ses bras la peluche de son enfance Munkey.
Les premiers pressages de 1971 de ce monument de la discographie de l’auteur de « Je t’aime moi non plus » s’échangent peuvent atteindre le millier d’euros.

Black Sabbath – « Paranoid », 1970
Monument du rock, et plus précisément du heavy metal, dont il pose les fondations, le second album des anglais de Black Sabbath intitulé « ParanoId » est un indispensable pour tout collectionneur de vinyl rock qui se respecte. Le premier pressage britannique est reconnaissable à travers différentes particularités, à commencer par la mention des crédits du management dans la pochette dépliante, ainsi qu’une pochette intérieure contenant le disque reprenant le logo du label Vertigo en grande taille avec les mentions légales en bas à gauche.
Coût d’un exemplaire en bon état : aux alentours de 1000 euros.

Herbie Hancock – « Invention & Dimensions », 1964
Troisième album du célèbre pianiste américain Herbie Hancock, « Inventions & Dimensions » paraît sur le label Blue Note Records. Avec à ses côtés les musiciens Paul Chambers, Willie Bobo et Chihuahua Martinez, le style est bien entendu dans l’enregistrement de ce cinq titres, mais aussi sur la pochette qui présente une superbe photo signée Francis Wolff.
Pour un exemplaire mono de 1964, il vous en coûtera aux alentours de 300 à 500 euros.

Rodriguez – « Coming From Reality », 1971
L’exceptionnel destin du chanteur américain Sixto Rodriguez, alias Sugar Man, a fait l’objet du film « Searching for Sugar Man ». La renaissance artistique du chanteur folk, comparé à ses débuts à Bob Dylan, a remis la lumière sur ses albums, parmi lesquels « Coming From Reality », son second opus sorti en 1971, et dont les exemplaires originaux sous label Sussex Records sont généralement proposés autour de 200 dollars.

Johnny Hallyday – 45 Tours turc, 1966
En tournée en Turquie avec Sylvie Vartan en 1966, Johnny Hallyday enregistre un 45 tours comprenant les titres « Mon anneau d’or » et « Ne joue pas ce jeu-là », en langue turque. Ces titres de 1965 deviennent ainsi « Altin yuzuk » et « Yesil gozleri için ». Sans doute tiré en très petite quantité et non référencé officiellement, ce disque est très prisé des collectionneurs.
Quelques exemplaires sont réapparus depuis la fin des années 1990 et un exemplaire a notamment été vendu 15.000 euros en 2003.

Supertramp – « Crime of the Century »
Limité à 5000 exemplaires, l’édition de haute qualité produite par le label spécialisé Mobile Fidelity Sound Lab en 1981 du monumental « Crime of the Century », troisième album de Supertramp sorti en 1974, est particulièrement recherchée.
La qualité de production allié au nombre limité d’exemplaires édités lui assigne une cote de quelque 500 euros.

Beyoncé – « Dangerously in love », 2003
Premier album solo de la queen Beyoncé, sorti en 2003, « Dangerously in love » n’a jamais été réédité dans sa version vinyle. Avec des hits comme « Crazy in Love », « Naughty Girl » ou « Baby Boy », cet opus est une référence dans la carrière de la superstar américaine.
Pas étonnant dans ces conditions que les exemplaires vinyles soient proposés en général entre 250 et 500 euros.

Susan Phillips – « Soft Sexy Soul », 1971
Un quasi mythe pour les aficionados de soul, empreint de mystère, l’album « Soft Sexy Soul » est une rareté qui s’arrache à plusieurs milliers d’euros pour peu qu’un exemplaire soit mis en vente. Enregistré sur le label All Platinium de Sylvia Robinson en 1971, ce disque a été pressé en petite quantité. L’interrogation perdure sur l’identité de la chanteuse.
Un exemplaire de « Soft Sexy Soul » est apparu en septembre dernier sur la plateforme de vente spécialisée Discdogs et a été vendu 20.000$.